Kiev, 1919. Un coup de sabre cosaque emporte le père de Samson, et un autre, son oreille droite. Les bolcheviks prennent le pouvoir aux tsaristes et s’installent dans la ville. Des coups de feu partent jour et nuit sans qu’on sache qui tire. Des cadavres jonchent les rues. Des chevauchées brutales traversent la ville. Des rébellions, des désertions, des évasions, une insurrection… Rien ne va plus. Samson, d’abord pour survivre, cherche un travail et, par un concours de circonstances, devient enquêteur pour la toute jeune police bolchevique. Son oreille de Kiev, précieusement conservée, comme un œil de Moscou à lui, lui est pour cela d’une grande aide et parvient même à lui sauver la vie. Car cette oreille est l’élément du récit par lequel intervient une petite touche de fantastique. L’enquête que mène Samson le conduit sur la piste de voleurs d’argenterie, peut-être bien pour chasser des vampires, d’un tailleur qui coupe des costumes aux proportions improbables.
Il y a comme un petit goût de trop peu, les histoires avec Nadejda, sa compagne, ou encore la veuve du concierge auraient pu être plus développées. Mais une suite est déjà annoncée, peut-être est-ce pour ça.
